J’étais content des résultats obtenus par les pilotes que je coache à haut niveau car certains sont aujourd’hui en Formule 1, mais je me trouvais parfois inefficace avec les pilotes amateurs qui pratiquent en loisir, les « gentlemen drivers » ou autres participants à des trackdays et évènements sur circuit pour lesquels j’étais instructeur.
C’était un autre métier pour moi.
J’ai bêtement commencé par appliquer les méthodes d’enseignement classiques qu’utilisent la majorité des moniteurs et qui consistent à expliquer les lois physiques et mécaniques d’une voiture qui sont difficiles à assimiler (Transfert de charge, cercle d’adhérence du pneu, etc…), ou à guider les pilotes depuis le siège passager, « freine ici », « regarde ici », « termine ton freinage ici », « sois dégressif sur les freins », etc...
Même s’il arrivait très souvent qu’on me dise « Stéphane ! On m’avait déjà parlé de ce que tu viens de me dire mais avec toi j’ai compris car c’est simple ! », j’avais pourtant le sentiment que certains n’avaient pas le déclic.
A force de chercher des solutions pour tous, j’ai rapidement compris qu’il est impossible d’assimiler des explications en pleine séance de pilotage pour des raisons évidentes de concentration, stress, peur des réactions de sa voiture, etc… sans compter qu’avec un casque et le bruit environnant on ne s’entend pas à 200 Km/h !
Les élèves sont dans la pire situation pour pouvoir apprendre.
Résultat, même si vous roulez plus vite en présence d’un coach grâce à son « co-pilotage », il ne vous reste aucun acquis dans la durée alors que c’est ce que vous recherchez.
Cela ne me convenait pas.
Alors comment s’y retrouver et progresser quand on veut vraiment apprendre à piloter ?
Je me suis mis à la place de mes élèves, j’ai interrogé un grand nombre de moniteurs sur ce qu’ils enseignent, j’ai écouté discrètement ce qu’ils expliquent à leurs élèves. Et là j’ai pris conscience que si vous prenez trois coachs différents, vous aurez trois conseils différents pour le même virage et parfois dans la même journée !... Parce qu’un grand nombre d’instructeurs diplômés ne justifient d’aucune réelle expérience de pilotage.
Le BPJEPS en sport automobile est très récent comparé à d’autres sports, et structurer la profession était probablement la priorité dans un premier temps.
Je fais souvent cette analogie ;
J’aime le golf et j’ai un niveau qui me permet de prendre du plaisir… pourtant même après un stage intensif de deux jours, sur un golf que je connais par cœur, mon coach me bat dès son premier coup, et c’est bien normal.
Si vous rouliez sur votre circuit préféré pendant deux jours, je ne suis pas certain que beaucoup de coachs seraient capables d’être plus rapide que vous, sans risque et dès le premier tour.
Dans ce cas, difficile de tout baser uniquement sur la pédagogie pour enseigner un sport que l’on maîtrise moins que son élève, car cela reviendrait à prendre des cours de natation avec un prof qui coule comme une pierre.
C’est un peu dur, je l’admets, mais c’est un constat. Le BPJEPS ne fournit aucune expérience de pilote, il donne accès au siège passager, pas au volant.
Un enseignement proposé par quelqu’un qui n’a pas fait plusieurs années de courses automobiles et aura finalement passé moins de temps que vous derrière un volant, ne pourra jamais être qualitatif et adapté à ce que vous recherchez dès que vous n’êtes plus totalement débutant. Cela explique que l’enseignement actuel est souvent un « co-pilotage » depuis le siège passager, que vous ne pourrez pas reproduire seul car vous n’apprenez rien dans la durée.
J’ai alors cherché « comment faire un freinage dégressif parfait », « tuto pilotage automobile » « coaching automobile », etc… sur internet, et c’est quasiment le néant avec principalement des pubs pour des stages de pilotage, ou des amateurs qui se présentent tous plus champions les uns que les autres et s’improvisent coachs alors que les professionnels ne les connaissent pas, ou alors des fous du volant qui se filment à 180km/h et vous expliquent le « talon-pointe » sur une route départementale… Ne riez pas, un Youtubeur a fait près de 100 000 vues avec ça ! ?
Il n’existe rien non plus de qualitatif en livre, DVD, etc…
Conclusion, pour trouver la bonne façon d’apprendre, obtenir les bons conseils, les bonnes méthodes, avec les bonnes personnes, cela revient à chercher une aiguille dans une botte de foin !
Et si vous êtes arrivé jusqu’ici, c’est probablement parce que vous cherchez aussi.
Évidemment, je n’ai pas la prétention d’être seul à avoir la solution pour vous apprendre à piloter, heureusement !
Néanmoins, je fais ce métier depuis plus de 20 ans et, comme beaucoup, j’étais convaincu qu’il suffisait de quelques conseils, d’entrainements et d’une bonne paire de « cojónes » pour devenir un bon pilote.
C’est pendant mon année de formation au DEJEPS que j’ai découvert les travaux d’un des pionniers de la vraie formation au pilotage, Christophe Lollier, formateur en méthodologie de l’entrainement et biomécanique, qui m’a fait prendre conscience que je me mettais le doigt dans l’œil.
Ses formations sur le système nerveux, l’importance des proprio-récepteurs sur notre ressenti au volant, ou les différentes phases du traitement de l’information lorsque nous sommes à haute vitesse, m’ont permis de constater que comme dans tous les sports, il existe des techniques de base et des fondamentaux indispensables pour apprendre et progresser, ainsi qu’une façon pédagogique de les enseigner en fonction des caractéristiques physiques et du processus d’apprentissage de chacun.
Ce fût la révélation pour moi !!
Après mon apprentissage j’ai associé ces connaissances des fondamentaux avec mon expérience du terrain, et testé différentes méthodes d’enseignements avec plus de 5000 élèves lors de Trackdays ou autres journées de pilotage.
J’ai essayé différentes solutions pour régler les problèmes récurrents. Certaines étaient plus efficaces que d’autres et j’ai dû faire le tri, les faire évoluer, utiliser des mots plus simples, et trouver des explications plus logiques qui suffisent parfois pour métamorphoser et donner des résultats instantanés.
Pendant toutes ces années, j’ai affiné et appliqué mes meilleures méthodes sur le terrain, en GT de course ou de route, sur les circuits du monde entier en passant par les lacs gelés de la Laponie, et j’en ai fait un condensé qui est devenu ma méthode LogicDriving™.
Les résultats obtenus n’ont fait que confirmer que j’étais enfin sur la bonne voie :
Connecter mon expérience avec les connaissances apprises et adapter le tout avec des explications ultras logiques et simples devenait d’une évidence incroyable, plutôt que d’appliquer le « co-pilotage » ou les explications physiques et mécaniques de l’enseignement traditionnel.
Je l’utilise parfois même pour les pros que j’accompagne de la F4 à la F2.
Voyant les résultats rapides et durables qu’obtenaient ceux qui suivaient mes conseils, un ami et élève m’a persuadé que je devrais diffuser massivement tout ce que j’ai appris ces vingt dernières années avec la méthode que j’ai élaborée, plutôt que de la distribuer pour quelques privilégiés …sauf que je lui répondais qu’on ne peut pas apprendre à piloter sur internet, le coach doit être dans la voiture.
Après vérification, j’ai été forcé de constater que cela existe dans plein de sports et loisirs, le billard, le piano, le chant, le saxo, le vélo, la natation, le surf, le foot, la boxe, le golf, le tennis, la danse, l’aviation, bref quasiment tout à distance sur internet, mais rien sur le sport automobile !
J’avais des fausses croyances à ce sujet alors que moi-même j’allais chercher des infos sur le net pour mieux pratiquer les activités qui me passionnent !
Je me suis alors dit que, je pourrais aider un maximum de pilotes, et que, si je proposais ma méthode sous forme de vidéos avec un plan d’action pas à pas, des exercices à travailler comme cela se fait dans tous les sports, un plan d’entrainement que chaque personne pourrait suivre à son rythme, étape par étape, à la maison, sur circuit ou au bureau, et sans le poids du coach dans la voiture, ça ne pourrait que fonctionner !!!
J’ai donc accepté de suivre les conseils de mon ami Jean-Philippe, et créé le site Mon Coach de Pilotage.
Plus de 200 pilotes se sont déjà inscrits sur la page de pré-lancement du site en à peine une semaine, juste pour recevoir mes premières vidéos, alors que le site n’était pas finalisé…,
Cet incroyable accueil est la preuve que cette idée n’est probablement pas si folle, et sera peut-être le début d’une formidable aventure !